Le Conseil canadien des Églises est heureux d’annoncer que la révérende Amanda Currie (Église presbytérienne du Canada) a été élue et installée par le Conseil de direction en tant que Présidente du Conseil canadien des Églises pour un mandat de trois ans allant jusqu’en 2027. Le vendredi 12 juin, nous avons interviewé la Présidente au sujet de son nouveau rôle.
Q: À quoi avez-vous le plus hâte dans votre nouveau rôle de Présidente ?
Amanda Currie: L’œcuménisme a été une partie importante de mon ministère en tant que ministre de la Parole et des sacrements de l’Église presbytérienne du Canada pendant plus de vingt ans. Bien que je ne m’attendisse pas à être élue Présidente du Conseil canadien des Églises, je me réjouis de continuer à servir à travers le CCE et d’apporter mon expérience, mes dons et ma passion pour l’unité de l’Église à ce nouveau rôle de leadership.
En tant que presbytérienne qui valorise le bon ordre des organes décisionnels de l’Église, j’ai hâte de présider les réunions du Conseil de direction et d’aider les Églises à vivre selon la méthode du Forum de prise de décision dans laquelle chaque voix d’Église est entendue et nous nous efforçons de parvenir à un accord par consensus.
En tant que membre d’une famille interconfessionnelle (je suis mariée à un théologien catholique romain), j’ai hâte de continuer à prier et à travailler ensemble avec les dirigeants d’un large éventail d’Églises canadiennes pour l’unité visible complète que Jésus désire pour nous.
Q: Quels défis prévoyez-vous alors que vous assumez ce nouveau poste dans le contexte politique et spirituel actuel, tant au Canada qu’à l’échelle mondiale ?
Amanda Currie: Je prends le rôle de Présidente à un moment d’incertitude et d’opportunité. L’Église au Canada n’est pas dans une position de grande puissance, mais lorsque nous nous réunissons en tant qu’Églises à travers nos différences, nous pouvons parler et agir ensemble pour la justice et la paix dans un monde en difficulté. À une époque où la haine et la division augmentent au Canada et ailleurs, nous pouvons démontrer la coopération et la bienveillance à travers nos différences confessionnelles et tendre la main en tant que voisins aimants aux autres communautés de foi avec respect.
C’est aussi un moment où de nombreuses Églises canadiennes s’ajustent à la baisse du nombre de membres et de ressources, et cela a un impact sur le budget du CCE également. Au cours des trois prochaines années, nous avons le défi de stabiliser nos fonds opérationnels et de lever des fonds supplémentaires pour soutenir le bon ministère de nos différents groupes de travail. Je suis encouragée par les progrès de notre campagne de financement pour le 80e anniversaire et je prévois son succès pour le ministère continu du CCE.
Q: Quels sont vos objectifs et priorités pour le travail du CCE au cours des trois prochaines années ?
Amanda Currie: Une de mes priorités en tant que Présidente sera de soutenir l’implication croissante des jeunes adultes dans le Conseil canadien des Églises. Je suis ravie que nous ayons actuellement cinq personnes nommées par diverses Églises en tant que membres jeunes du Conseil de direction. Je prévois d’encourager leur participation active et d’écouter les perspectives et expériences uniques qu’ils apporteront à nos conversations et projets. J’ai également l’intention de soutenir la revitalisation du Comité d’implication des jeunes avec la vice-présidente, Emily Savage.
Une autre priorité que je souhaite mentionner est la nécessité de la formation œcuménique et de l’équipement de tous les représentants des Églises qui siègent au Conseil de direction, aux commissions et aux groupes de travail du CCE. Comme nous avons parlé de l’implication des jeunes, le besoin d’équiper les jeunes avec des principes œcuméniques et l’histoire œcuménique a été noté. Mais de nombreux représentants d’Église plus âgés ont également besoin de formation œcuménique qu’ils n’ont peut-être pas reçue au séminaire ou par l’éducation continue. Je vais encourager les opportunités de formation œcuménique pour tous nos bénévoles lors des réunions et peut-être en ligne à d’autres moments.
Puisqu’il est assez inhabituel d’avoir une Présidente du CCE qui vit dans l’Ouest canadien (je sers une congrégation à Regina, Saskatchewan, sur le territoire du Traité 4), j’espère pouvoir établir des liens avec les Églises membres basées dans l’Ouest, renforcer la relation entre le CCE et le Prairie Centre for Ecumenism (qui est devenu une organisation affiliée il y a quelques années), et apporter une perspective de l’Ouest canadien aux conversations et projets du CCE.
Q: Qu’attendez-vous le plus de ce poste ?
Amanda Currie: Au cours des neuf dernières années, j’ai toujours apprécié les réunions régulières de novembre et de mai du Conseil de direction du CCE. Il a été un privilège de servir en tant que représentante de l’Église presbytérienne du Canada, de participer à la prière et au culte œcuméniques, de m’engager dans des conversations sur la foi et la société, et de m’exprimer avec un large éventail d’Églises canadiennes pour la justice et la paix. J’ai hâte de fournir un leadership au cours des trois prochaines années qui prépare les représentants d’Église actuels et futurs à poursuivre cette tradition et à s’adapter aux temps et besoins changeants de notre société et du monde. J’attends également avec impatience la célébration du 80e anniversaire et la visite du Secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises, Jerry Pillay, au Canada en décembre 2024.