En tant que personnes et communautés appartenant au Christ et à son Église, nous nous proposons de nous pencher, en nos temps et lieux, sur le paradoxe selon lequel on trouve l’espoir dans la souffrance et la souffrance dans l’espoir. On a confié à la Commission foi et témoignage la tâche de donner forme à ce paradoxe, d’où le présent document. Dans sa réflexion commune sur le travail de nos Églises auprès des personnes souffrant du VIH/sida ou d’autres maladies, de la pauvreté, de préjugés, de cruauté ou de violence, la Commission a observé qu’un mot revenait sans cesse : la souffrance.
Nous nous sommes demandé comment, en tant que chrétiens et chrétiennes de traditions diverses, nous comprenons la souffrance et y réagissons, non pas dans l’abstrait, mais dans la réalité de cette personne qui souffre devant moi, de cette douleur en moi, de cet horrible conflit qui, loin de s’atténuer, va s’intensifiant. Vers quoi nous tournons-nous, lorsque nous sommes confrontés à notre propre douleur ou à celle d’autrui ? Pourquoi allons-nous dans cette direction ? Qu’est-ce, en fait, que la souffrance, et qu’est-ce que nous en faisons ? Nous avons découvert, au fur et à mesure de notre examen de la question, qu’il surgissait sans cesse de ses profondeurs une autre notion inséparablement rattachée à la souffrance: l’espoir.
Tout compte fait, nous avons découvert dans nos traditions beaucoup de divergences d’expression, d’orientation et même de perception. Par contre, nous avons aussi découvert, à la faveur de nos discussions, que nous partageons beaucoup de choses essentielles. Il se peut que celles-ci, familières au point d’être parfois invisibles, convergent et constituent notre principal point de rencontre : l’espoir.
L’étude par la Commission des perspectives chrétiennes sur la souffrance et l’espoir a résulté en une ressource personnelle et pastorale, offerte sous la forme d’un livre intitulé Le roseau froissé : Réflexion chrétienne sur la souffrance et l’espoir. On peut aussi télécharger les documents de travail (anglais seulement) préparés par les membres de la Commission.